La résorption mandibulaire, une manifestation méconnue de la sclérodermie systémique

Introduction > La sclérodermie systémique (ScS) est parfois associée à la survenue de phénomènes de résorption osseuse pouvant toucher la mandibule.

Observations > Nous rapportons deux observations de ScS diffuse sévère avec résorption mandibulaire bilatérale. Il s’agissait de 2 femmes âgées respectivement de 47 et 57 ans ayant une maladie évoluant depuis 13 et 26 ans lors de la mise en évidence des lésions mandibulaires. La première avait une atteinte interstitielle pulmonaire prédominante et la seconde une atteinte ventriculaire gauche liée à sa sclérodermie qui a entraîné le décès dans un délai de quelques mois.

Discussion > La résorption mandibulaire est une manifestation rare de la ScS, dont l’incidence est probablement sous estimée. En plus du retentissement esthétique, cette atteinte est susceptible d’entraîner une gêne fonctionnelle sévère.

Mandibular resorption, an underdiagnosed manifestation of systemic sclerodermaIntroduction > Systemic sclerosis (SSc) is sometimes associated with bone resorption that can reach the mandible.

Cases > We report here the cases of two women (aged 47 and 57 years) with SSc diagnosed 13 and 26 years earlier, respectively. Both presented marked mandibular bone resorption. The first had prominent interstitial lung disease, and the second, who died within a few months, had severe left ventricular dysfunction due to SSc.

Discussion > Mandibular resorption is a rare but probably underdiagnosed manifestation of SSc. In addition to its esthetic effects, it can cause severe disability.

Actualisation de l'information pioglitazone (Actos®, Competact®)

L'Afssaps a décidé le 9 juin 2011 de suspendre l'utilisation en France des médicaments contenant  de la pioglitazone (Actos® et Competact®) .Cette décision prendra effet le 11 juillet 2011 pour permettre aux patients de contacter leur médecin qui adaptera leur traitement antidiabétique.

  • Suspension de l’utilisation des médicaments contenant de la pioglitazone (Actos®, Competact®) - Communiqué  (09/06/2011)
  • "Risque de cancer de la vessie chez les personnes diabétiques traitées par pioglitazone en France" : Etude de cohorte sur les données du SNIIRAM et du PMSI (09/06/2011)  (624 ko)
  • Étude observationnelle du risque de cancer de la vessie dans une population traitée par pioglitazone - Présentation de l’étude CNAMTS à la commission d’AMM (09/06/2011)  (893 ko)
  • Données disponibles au 31 mai 2010 sur la sécurité de la PIOGLITAZONE (PIO) Actos® ou Competact® (09/06/2011)  (72 ko)
  • "Pioglitazone et  cancer de la vessie" : Consultation d’un Groupe Ad-Hoc de DIABETOLOGUES de la Société Francophone de Diabétologie (SFD), en collaboration avec l’ASSOCIATION FRANCAISE DES DIABETIQUES (AFD)                                                                                                                                       Accéder à l'ensemble des documents
  • Lire aussi
    - HAS-INCa :  guide ALD médecin Cancer de la vessie (563.2 KB)
    - HAS-INCa : guide ALD patient La prise en charge du cancer de la vessie (81.66 KB)

Commission d'AMM 

  • Point d’information sur les dossiers discutés lors de la réunion n°501 (10/06/11) - Communiqué
  • Réunions précédentes

Soins dentaires sûrs pour les voyageurs

Si vous voyagez, il est peu probable que les soins dentaires constituent une priorité. Toutefois, en cas de mal de dents ou de fissure d'une obturation lorsque vous êtes à l'extérieur du pays, sachez que :
  • il se peut que les normes élevées que le Canada a établies en matière de contrôle des infections et de sûreté des soins de santé ne soient pas égalées par celles d'autres pays;
  • dans certaines parties du monde, les gants, les instruments stériles, les aiguilles jetables et l'eau salubre ne sont pas des éléments courants de la pratique dentaire, ce qui augmente les risques de contracter des infections comme l'hépatite B ou le VIH/sida;
  • les normes régissant la formation et la délivrance de permis d'exercice aux professionnels des soins dentaires peuvent varier grandement entre les pays.
En cas d'urgence dentaire à l'étranger, le voyageur pourra éviter des risques inutiles en sachant à quoi s'attendre lorsqu'il veut obtenir des soins dentaires.

Cancer de la bouche

Le cancer de la bouche désigne la croissance et la propagation anormales de cellules dans la cavité buccale. Il affecte les parties suivantes de la bouche :
•les lèvres;
•l'intérieur des lèvres et des joues;
•la langue;
•les gencives;
•le plancher de la bouche;
•les glandes salivaires;
•les amygdales;
•l'oropharynx;
•fond de la gorge;
•la voûte palatine.

Faits en bref•Au Canada, le cancer de la bouche se classe au treizième rang des cancers les plus répandus, parmi les vingt trois cancers déclarés.
•En 2009, le nombre de nouveaux cas et de décès attribuables au cancer de la bouche est prédit être près de trois fois plus élevé que celui du col de l'utérus et correspond à près du double de celui du cancer du foie. On prévoit aussi qu'en 2009, le nombre de nouveaux cas et de décès attribuables au cancer de la bouche sera supérieur à celui des cancers de l'estomac, du cerveau et des ovaires
•Le taux de survie après cinq ans pour le cancer de la bouche est de 63 pour cent, comparativement à 75 pour cent pour le cancer du col de l'utérus, 89 pour cent pour le mélanome et 95 pour cent pour le cancer de la prostate.
•En 2009, on estime qu'il y aura 3 400 nouveaux cas de cancer de la bouche et que 1 150 personnes mourront de ce type de cancer. Dans plus de la moitié des nouveaux cas, il s'agira d'hommes.

Détection précoceLe cancer de la bouche peut-être traité avec succès s'il est détecté tôt. Dans le cas contraire, il pourra se propager à d'autres parties du corps et il sera alors plus difficile à traiter.

Pour une détection précoce du cancer, demandez à un professionnel de soins dentaires ou de la santé de procéder régulièrement au dépistage du cancer de la bouche.

Signes et symptômes du cancer de la bouche
•Plaies dans la bouche qui prennent plus de deux semaines à guérir.
•Plaques rouge foncé ou blanches dans la bouche.
•Nodules sur les lèvres, sur la langue ou dans le cou.
•Saignement dans la bouche.
•Irritation de la gorge et difficulté à avaler.
Consultez un professionnel de soins dentaires ou de la santé dès que vous remarquez un des signes ou des symptômes ci-dessus.

Carcinomes des lèvres


La vascularisation et le réseau lymphatique sont très importants.
La sensibilité est assurée par des branches du trijumeau
(V), nerf sous-orbitaire pour la lèvre supérieure, nerf mentonnier
pour la lèvre inférieure, et la motricité est assurée par des
branches du facial (VII).
Carcinomes épidermoïdes
Aspects épidémiologiques
L’incidence exacte des carcinomes de la lèvre est difficile à
évaluer car ils font l’objet d’une approche épidémiologique
globale avec les cancers de la cavité buccale, du pharynx et
du larynx (voies aérodigestives supérieures [VADS]) et les
cancers de l’oesophage. Certaines caractéristiques sont en effet
communes, parmi lesquelles le fait qu’ils soient souvent liés au
tabagisme et à la consommation excessive d’alcool. Les derniers
indicateurs et données en France figurent dans le
tableau I.
Les 24 500 nouveaux cas de cancers des VADS et de l’oesophage
observés correspondent pour 63 % à la sphère « lèvres,
cavité buccale, pharynx » (pour 17 % au larynx et pour 20 % à
l’oesophage). Selon les enquêtes, la distribution précise par
sous-localisation varie, elle n’est pas toujours disponible en
France.
En 1995, sur un total de 21 597 cancers des VADS
(14 926 chez l’homme et 6 671 chez la femme), 410 localisations
labiales (code 140 dans la classification ICD-9, et C00 dans
l’ICD-10) ont été enregistrées (375 hommes et 35 femmes)
ayant entraîné 104 décès (92 hommes et 12 femmes) .
Dans les localisations VADS, le cancer des lèvres est en
7e position chez l’homme et en 9e position chez la femme
par ordre de fréquence. Il représente 6,6 % des cancers